En France, l’égalité entre les hommes et les femmes devant la justice est un principe constitutionnel, mais son application, notamment devant le juge aux affaires familiales (JAF), soulève des débats. Malgré les efforts législatifs pour garantir l’impartialité, des disparités persistent dans les décisions judiciaires, où les hommes semblent souvent désavantagés par rapport aux femmes.
Devant le JAF, les affaires de divorce, de garde d’enfants ou de pensions alimentaires révèlent des tendances préoccupantes. Statistiquement, dans environ 80 % des cas de divorce avec enfants, la garde est confiée à la mère, même lorsque la garde alternée est demandée. Cette pratique, bien que justifiée par des considérations comme la « stabilité de l’enfant » ou le rôle traditionnel des mères, peut marginaliser les pères, les reléguant fréquemment à un rôle secondaire. Les hommes doivent souvent prouver de manière exceptionnelle leur aptitude à être parent principal, une exigence rarement imposée aux mères.
De plus, les sanctions financières, comme les pensions alimentaires, semblent appliquées avec plus de rigueur envers les hommes. Les non-paiements de pensions par les pères sont poursuivis avec fermeté, tandis que les cas où des mères refusent l’accès des pères aux enfants (non-respect du droit de visite) sont moins systématiquement sanctionnés. Cette asymétrie alimente le sentiment que la justice familiale favorise les femmes, renforçant l’idée qu’un homme est plus facilement pénalisé.
Ce déséquilibre peut s’expliquer par des stéréotypes de genre profondément ancrés dans la société et, parfois, dans l’interprétation des juges. Les hommes sont souvent perçus comme des pourvoyeurs financiers plutôt que des figures parentales équivalentes, ce qui influence les décisions. Par ailleurs, les ressources juridiques et le temps nécessaires pour contester ces jugements désavantagent les pères, qui peuvent se décourager face à un système perçu comme biaisé.
Cependant, devant le JAF, l’égalité formelle ne se traduit pas toujours en égalité réelle. Une réforme des pratiques judiciaires, incluant une meilleure formation des juges aux biais de genre et une promotion de la garde alternée comme norme, pourrait réduire ces disparités. En l’état, l’homme ne bénéficie pas du même traitement que la femme, ce qui nuit à la crédibilité du principe d’égalité devant la justice. A méditer
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